L’extravagance musicale Riverdance : L’aventure animée présente des danses irlandaises endiablées sur une nouvelle version musicale de Bill Whelan, lauréat d’un prix Grammy, et se compose de cerfs qui dansent, de moutons volants, de grenouilles qui explosent, de hurlements tapageurs, de flamenco enflammé et de beaucoup de plaisir!
Le spectacle original de Riverdance a été vu par plus de 27 millions de spectateurs sur des scènes de théâtre, sur six continents, et par plus de 300 milliards de téléspectateurs dans le monde. Depuis sa première production, il y a 25 ans, Riverdance : L’aventure animée séduit une toute nouvelle génération de spectateurs voulant découvrir, pour la toute première fois, la puissance de Riverdance.
Des vastes panoramas de la rivière, du phare et du village de River’s End à la Chaussée du diable et à un royaume magique, les décors de Riverdance : L’aventure animée évoquent une représentation à la fois réelle et mythique de l’Irlande. Ce dernier volet d’une série de trois explore les défis liés à la mise en scène de Riverdance dans un monde animé.
Quiconque a vu le spectacle scénique Riverdance ou est assez vieux pour avoir vu la performance spectaculaire originale en entracte du Concours Eurovision de la chanson en 1994 a ressenti la force de la danse.
Le directeur Eamonn Butler s’émerveille : « L’envergure est énorme quand vous voyez le spectacle pour la première fois en personne. C’est très impressionnant de voir de 30 à 40 danseurs, parfaitement synchronisés, faire quelque chose d’incroyablement complexe sur le plan technique. C’est très exaltant. » C’est ce sens du grandiose et du spectacle que les cinéastes ont voulu reproduire dans le film tout en faisant référence au fait qu’il tirait ses origines d’un spectacle de scène.
La transposition du spectacle dans un format animé offrait un grand potentiel créatif d’utilisation du langage du cinéma afin de donner au public une nouvelle perspective sur Riverdance.
Eamonn observe : « Jusqu’à présent, l’expérience des spectateurs s’est limitée au spectacle de scène, la danse étant toujours représentée sous un seul angle pour eux. Dans ce film, on pouvait placer la caméra où on voulait. On pouvait même donner au public l’accès à un gros plan des pieds d’un danseur, afin qu’il puisse vraiment apprécier la technicité du mouvement. Il y a même un moment où l’un des cerfs fait un clin d’œil taquin au milieu d’une danse. C’est le genre de détail qu’on ne peut remarquer sur une scène. On oriente la production vers d’autres cadres. »
Caméra et Layout
L’équipe chargée des maquettes, qui relève du directeur de production ’Olaf Skjenna, a créé de longues prises de vue des performances sous différents angles, qui ont été transmises à l’Édition afin que les directeurs puissent choisir leurs perspectives et mouvements de caméra préférés.
M. Skjenna affirme : « Cela a aidé l’Édition et les directeurs en leur offrant des choix. Cela nous a aussi donné une liberté de création du point de vue de l’aspect des scènes, des mouvements de la caméra, etc. J’étais là quand la capture des mouvements des danseurs a été réalisée au Royaume-Uni et, à ce stade précoce, j’ai commencé à imaginer des caméras virtuelles, qui ont finalement inspiré le style final de certaines de ces scènes.
« Dans la séquence célèbre où les cerfs dansent au sommet de la colline, on avait un environnement à 360 degrés à explorer. C’était un enjeu créatif de décider où la caméra pouvait se déplacer et se positionner le plus efficacement possible pour compléter la dynamique de la performance. La relation étroite entre la caméra, le directeur et la performance a été essentielle à la réussite de la mise en scène de la danse. »
Éclairage et coleur
L’éclairage est aussi un aspect essentiel de l’animation. Les choix effectués définissent l’ambiance et le langage visuel généraux, ce qui oriente le public sur la manière dont il doit se sentir et réagir à ce qu’il voit. Le directeur de la photographie pour l’éclairage, Adel Abada, explique de quelle façon l’éclairage a soutenu le récit : « L’éclairage était nécessaire pour donner le ton. Tôt dans l’histoire, quand le grand-père de Keegan meurt, au sommet du phare, la musique et le jeu des acteurs étaient mis en valeur par notre éclairage et les choix de couleur. On a utilisé une saturation subtile, en poussant les variations de couleur pour renforcer une impression de coucher de soleil, avec une belle lumière dorée et brillante provenant du phare. On a contribué à susciter un sentiment intense et à créer un univers poétique. »
La plupart des environnements les plus importants du film se trouvent à l’extérieur. Cela a posé des défis à l’équipe d’éclairage, qui s’appuie souvent sur des éléments tels que les fenêtres et d’autres sources lumineuses directionnelles pour créer une ambiance. Ils ont dû faire preuve d’une inventivité particulière, en travaillant avec des couchers et des levers de soleil et une gamme de qualités de lumière, avec des arbres, des rochers et des éléments du milieu pour créer des compositions intéressantes. De plus, ils se sont inspirés de l’éclairage théâtral, surtout pour les séquences se déroulant dans le royaume magique, où des choix plus audacieux ont été faits.
Adel explique comment l’éclairage a été utilisé pour soutenir l’arc narratif de l’histoire : « Le monde réel est vu deux fois dans le film, avant que Keegan n’entreprenne son aventure, et plus tard, après sa transformation. Initialement, le magasin de disques avait des ombres et un contraste bien définis, mais quand on le revoit plus tard, on avait introduit des ombres plus douces et éclairci les séquences en général. »
La couleur va de pair avec les choix d’éclairage. Le fait qu’une grande partie de l’action du film se déroule à l’extérieur a entraîné des difficultés semblables à celles de l’éclairage pour le choix des couleurs. Eamonn fait remarquer : « Êtes-vous déjà allé en Irlande? Il y a du vert partout. Alors, on a essayé d’apporter des contrastes, en trouvant des moyens judicieux de séparer visuellement le royaume magique du monde réel. Même dans le monde réel, c’était difficile de ne pas toujours voir du vert à l’écran, mais on a trouvé d’autres façons de décrire les environnements. »
L’utilisation créative de la couleur a également été explorée d’autres manières, le rouge ayant été utilisé tout au long du film pour signaler un danger. Le méchant de l’histoire, le chasseur, porte un manteau rouge et la couleur est utilisée subtilement dans l’une des séquences les plus excitantes du film, où il poursuit un cerf, pour renforcer l’intensité et inspirer le danger.
Riverdance : L’aventure animée réinvente le spectacle de scène pour une toute nouvelle génération de gens. Le directeur Dave Rosenbaum déclare : « Riverdance : L’aventure animée rend hommage au phénomène scénique qui a captivé des millions de personnes tout en le faisant découvrir à une toute nouvelle génération. Le film célèbre le pouvoir de la musique et de la danse de manière nouvelle et inattendue. Il illustre la richesse de l’histoire, de la nature et des habitants de l’Irlande. Et il porte à l’écran un monde original, empreint de comédie et de tragédie, tout droit sorti de notre imagination. »
Si vous avez manqué les deux premiers articles de cette série, consultez-les pour en savoir plus sur la réalisation de Riverdance et sur l’animation de la danse.