À la station spatiale Résolution, les enfants font face à une situation terrifiante dans la deuxième saison de Perdus dans l’espace, alors qu’ils se font pourchasser par l’Épouvantail, un robot mystérieux et endommagé.
L’équipe de Cinesite de Montréal a dirigé les travaux de la deuxième saison de la populaire série de Netflix, appuyée de la division de Cinesite de Londres, qui a contribué à quelques séquences. Jabbar Raisani a assumé la supervision des effets visuels, tandis que Terron Pratt assurait la réalisation des effets visuels. Au total, 175 plans ont été produits pour six épisodes, avec les travaux d’animation qui allaient des robots aux scènes spatiales complètes animées par ordinateur.
Dans le deuxième épisode, l’équipage de Jupiter 2 retourne à Résolution. Trouvant l’endroit abandonné et partiellement détruit, l’équipage décide de se poser et d’explorer. Avant l’arrivée des explorateurs, l’Épouvantail pilotait la station spatiale et errait pratiquement seul.
Comme une présence menaçante, il se déplace en rampant sur ses membres endommagés, se traînant le long des couloirs vides, à la poursuite des enfants.
Le premier robot, avec qui Will s’était auparavant lié d’amitié, et le deuxième robot extraterrestre de la première saison ont été adaptés et truqués pour créer l’Épouvantail. Sa surface imparfaite a été peinte à la main avec des égratignures et des gouges. On a même ajouté des flocons de métal pour vraiment mettre en valeur son fini abîmé.
La plaque de visage rouge de l’Épouvantail, tout comme celui du deuxième robot, est le reflet de son esprit ou son réseau neuronal. Son réseau synaptique et en mouvement a été endommagé et son visage en est le reflet, un peu comme un téléviseur à DEL brisé, comme si l’ordinateur de son cerveau ne fonctionnait plus correctement. Il ressemble à un boxeur déchu, une allure qui a été réalisée à l’aide de Nuke et appliquée comme un mappage de texture mobile en 3D grâce à Gaffer.
Malgré l’état délabré de l’Épouvantail, il était important que ce dernier paraisse dangereux. Lors des tests au début, il avait été prévu qu’il fasse des pauses pendant ses déplacements, lui qui traînait péniblement ses membres défectueux, mais cela le faisait paraître trop faible. Il a donc été décidé que ses mouvements allaient être plus fluides, plus déterminés, et la performance de l’Épouvantail a été animée à la main.
Dans une autre séquence, Will tente de réparer le robot endommagé. Il remplace son bras par celui d’un autre robot. Au moment de soulever son bras, ses fibres internes se fixent intuitivement à celles de l’avant-bras de l’Épouvantail. L’intégration et le mouvement des fils qui serpentaient ont tous été animés à la main.
Les environnements de l’espace avec les vaisseaux ont également tous été créés. Au début de l’épisode 3, nous voyons Jupiter 2 amarré sur Résolution.
Les vaisseaux sont propulsés par des jets de gaz, le tout guidé finement par le pilote. Il était essentiel de créer une scène avec un sentiment convaincant de l’ampleur et du poids; le mouvement est réalisé dans un lieu zéro gravité, alors il fallait parvenir à un équilibre entre les règles de la physique et le mouvement que le client voulait créer pour s’intégrer dans le contexte voulu.
Quant à l’éclairage, Cinesite a fait face à des défis pour les plans dans l’espace. Lorsque le public voit des photos de l’espace, il est habitué de le voir éclairé par le soleil. Pourtant, il existe peu de sources de lumière autres que la lumière qui rebondit sur la surface de la Terre. Dans les séquences d’amarrage de Résolution, la planète à proximité est orangée, donc différente de la Terre bleue, alors la lumière a une teinte généralement plus chaude. Encore une fois, les équipes d’éclairage devaient trouver un équilibre entre la physique et ce qui est plausible pour que le tout fonctionne.
- Date de sortie: 24th December, 2019
- Studio: Netflix
- Mettant en vedette: Toby Stephens, Molly Parker, Parker Posey, Maxwell Jenkins, Taylor Russell, Mina Sundwall & Ignacio Serricchio