Pendant la période des fêtes, les téléspectateurs de Disney+ ont pu voir le film festif Dashing Through the Snow. L’équipe de Cinesite Montréal a réalisé 150 effets visuels pour ce conte magique.
« Ludacris » incarne Eddie Garrick, un homme de cœur qui ne croit plus à la magie de Noël. Aux prises avec la colère de Conrad, un politicien de la région, Eddie et sa fille rencontrent un homme mystérieux vêtu de rouge qu’on appelle Nick (Lil Rel Howery). Tout en échappant aux méchants, ils sont entraînés dans une aventure magique qui redonne à Eddie l’esprit de Noël.
Dans une séquence vers la fin du film, Eddie et Nick sont acculés par Conrad et sa bande. Eddie appelle les rennes de Nick pour qu’ils les aident avec son appeau à rennes. En regardant vers le ciel nocturne, une faible lueur semblable à une aurore apparaît, augmentant en intensité jusqu’à ce que nous apercevions un ensemble de traces lumineuses serpentant à travers les nuages. Il est suivi d’un traîneau conduit par un attelage de rennes bondissants et volants. Les pistes brillent dans le ciel sombre et scintillent tandis qu’ils tirent le traîneau jusqu’au sol. Les rennes éliminent le groupe de méchants dans une séquence hilarante et grotesque. L’équipe de Cinesite a réalisé les effets visuels de cette séquence, ainsi que de plusieurs autres.
Candice Arzic, superviseure en images de synthèse, soutient : « Ces plans ont probablement été notre plus grand défi. C’est la première touche de magie que voit le spectateur, la lumière et les rennes se frayant un chemin à travers les nuages. Il fallait donc que ce soit parfait. »
Les lumières qui annoncent l’approche des rennes ont deux thèmes et ont fait appel à deux références différentes. La première était les teintes chaudes de pêche et de bleu des couchers de soleil. La seconde était les nuances de l’aurore boréale, qui apparaît toujours juste devant les rennes. Les couleurs plus subtiles du coucher de soleil sont d’abord visibles, et elles s’intensifient pour devenir les roses et les verts de l’aurore à mesure que les rennes s’approchent. Les nuages ont été ajoutés en plusieurs couches, les rayons de Dieu traversant les zones les plus fines, et les zones les plus denses s’illuminant doucement. L’équipe a dû étudier attentivement les effets des aurores sur les nuages, car ce phénomène est généralement observé de très loin. Il fallait toujours trouver un juste équilibre entre le réalisme et la magie.
Les éclats émis par les rayons de lumière lorsqu’ils se déplacent à côté du traîneau ont également été soigneusement conçus. L’équipe a déterminé leur durée, la vitesse et la distance de leur parcours vertical, ainsi que leur comportement lorsqu’ils sont altérés par les rennes volants.
Le cadriciel complexe des rennes a été construit comme un véritable animal, avec son squelette, ses muscles, sa graisse, sa peau et sa fourrure. L’équipe a adapté huit rennes différents à partir d’un cadriciel central, avec des variations de formes et de textures. Des détails établis lors de la phase de recherche ont été ajoutés, entre autres la langue pendante distinctive lorsque les créatures galopent. Les équipes de squelettage (rigging) et d’animation ont travaillé en étroite collaboration sur ces infimes détails.
Une fois le traîneau posé au sol, la performance des rennes dans la scène de combat a constitué un autre défi important, exigeant d’eux des prouesses hilarantes qui n’auraient pas été naturelles pour de vraies créatures. Les mouvements des chevaux, des vaches et même des taureaux ont servi de base pour obtenir ce comportement. Il a également été nécessaire de concevoir un aspect visuel sur la façon dont les rennes pouvaient galoper ou voler dans le ciel, tout en donnant une impression de poids convaincante pour des animaux qui, essentiellement, sont très gros.
Les rennes sont vus de très près dans plusieurs plans, la fourrure devait donc passer l’épreuve d’un examen minutieux. La fourrure de renne s’emmêle de manière caractéristique, avec un dégradé et un changement de texture de la racine à la pointe. Les poils plus longs situés le long du cou et des flancs des créatures devaient également se séparer et bouger de manière convaincante. Ce résultat a été obtenu grâce à des tests rigoureux effectués dans le cadre du pipeline et du développement du pelage.
Des détails comme les yeux des rennes ont également été fidèlement rendus. Candice explique : « Durant nos recherches, nous avons été fascinés de découvrir que leurs yeux changent de couleur pendant la saison froide. Pendant l’été, ils sont dorés, mais en hiver, ils prennent une teinte bleu foncé, une caractéristique que nous avons eu beaucoup de plaisir à reproduire. » L’équipe a également ajouté des effets de respiration au museau des rennes, pour que ce soit plus réaliste ou pour que leur performance soit comique à des moments clés du combat. Ces effets ont été réalisés en 2D lors de la composition.
La neige est présente dans les effets visuels, qu’elle soit au sol ou qu’elle tombe du ciel. « Notre studio est basé à Montréal : s’il y a une chose que nous connaissons bien, c’est la neige! », s’exclame Candice. « Nous avons commencé à travailler sur la neige en décembre, alors qu’elle n’avait pas encore commencé à tomber. Mais, en janvier, quand la couche de neige est devenue épaisse, à chacune de nos sorties à l’extérieur, nous observions la neige attentivement, sous toutes les coutures. Nous avons remarqué, par exemple, que lorsque nous voyions la neige tomber à la lumière des lampadaires, les flocons semblaient avoir une sorte de halo. De plus, nous avons eu l’impression que la neige tombait plus lourdement dans les rayons des lumières. Ce sont des détails que nous avons ajoutés. Finalement, nous avons souvent ajouté un léger effet de brillance à la neige, un peu d’éclat pour la faire ressortir et l’intégrer à l’ambiance magique. »
Le film Dashing Through the Snow est sorti sur Disney+ le 17 novembre 2023. La supervision des effets visuels a été assurée par Dusan Struger et Jaideep Mohan, et la productrice des effets visuels était Natasha Pereiro. Le film a été réalisé par Tim Story.